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1746 - 2016 270 ans

Le 24 juin 1746 , le Conseil de la République de Genève décide de procéder à l'achat de nouvelles seringues (pompes à incendies) et de céder les anciennes à Jussy et Peney. Dès cette date, il y eut un capitaine des seringues et une Compagnie dans le Mandement de Jussy. Ces appareils permettaient de projeter de l'eau à une certaine distance et ont remplacé peu à peu les traditionnels seaux à incendie. Elle étaient construites par le fabricant d'armes Moritz, comme les canons de cette époque exposés à l'Arsenal de l'hôtel-de-Ville à Genève.

Lors de la première inspection de la compagnie en 1766 le cadre se composait ainsi:

Charles Macaire, capitaine; Jean-Louis Duboule, lieutenant; Mignon Pittard, sous-lieutenant; et les sergents: Eugène Dimier, Daniel Pittard, Georges Mévaux et Jean-Antoine Olivet.

Vers 1780, Eugène Pittard, dit mignon, capitaine alors, des seringues, fit l'acquisition d'une nouvelle pompe. Un acte indique qu'il redoit au nom des communiers, dont il est le procureur, 830 florins au "directeur de le machine hydraulique"

Jean-Antoine Lamon de Lullier lui succéda jusqu'en 1815

Les incendie, à cette époque, étaient assez fréquent, et restreints les moyens de les combattre, surtout l'été, à cause de la disette d'eau. Le petit hameau de la Léchère était plus important qu'aujourd'hui; il formait un mas de six à sept maisons. Dans la nuit du 20 janvier 1790, un immense incendie éclata dans l'un ces bâtiments. Les pompes de Vandoeuvres et de Chêne se joignirent à celles de Jussy. Deux maison, celle de Pittard, dit Léchère, et celle de Portier furent anéanties complètement par les flammes. Quelques jours après, le Châtelain Prévost témoignait au capitaine Lamon et aux pompiers de Jussy toute la satisfaction de la Seigneurie.

1815-1835: Pierre-Louis Chalut prend le commandement de la Pompe à incendie. C'est le temps de l'occupation française et son lot d'incertitude qui génère la création des sociétés collectives dans les anciennes communes genevoises (regroupement d'habitants pour défendre leurs intérêts).

En 1826, une offre est faite par cette société collective, d'une pompe à incendie sous condition que la pompe ne puise jamais être vendue ou qu'il puisse en être disposé d'aucune manière autre que l'usage auquel elle a servi....

1835-1847: capitaine Louis Duvillard

1847-1850: capitaine Alexandre Mévaux-Mottier

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1850-1862: capitaine Jean Chalut.

Septembre 1854..."" au dernier incendie dans la commune de Choulex, la mairie n'a pas voulu donner l'avoine aux chevaux qui mènent la pompe; sur la demande du capitaine Chalut, le conseil arrête que, lorsqu'un cas semblable se présenterait, le capitaine est autorisé à faire l'avance d'un franc par cheval qui lui seront remboursés par la caisse communale". C'est, ont le pressent, une époque agitée de la vie de la Commune de Jussy qui se présente avec la séparation du hameau de Gy en une nouvelle commune. Ces faits ne vont pas manquer de provoquer également des goûts de scission des hameaux de Sionnet et Monniaz. Rapport est aussi rendu sur "la mésentente entre les pompiers de la pompe à bras de Monniaz; les hommes nommés ne sont pas venus à l'essai."

Conséquence de tous ces événements: la compagnie des pompiers est dissoute en 1862.

1862 - 1850: capitaine Georges Dimier.

En 1863 " un incendie a éclaté à Sionnet... qui a condamné tout le mas de maison occupé par les familles de Georges Duvillard. Il est arrivé 23 pompes, sans compter celles de la commune et les pompes à bras de Bessinge et Pressinge, deux grosse pompes, celle de Gy et Meynier sont restées de garde...."

1864: voit l'achat d'une nouvelle pompe grâce au legs Micheli-Labat. Cette année voit également un incendie aux creuses dont un rapport de la commune exprime " un blâme sur ce que le corps entier des pompiers a été retenu sur les lieux pendant 48heures, tandis qu'un détachement eût suffi et, que même la nécessité d'u tel détachement n'était point démontré au moment où les travaux de la campagne pressaient... De ce fait est aussi résultée à l'auberge une forte dépense (fr.70.-) que le conseil désapprouve tout à fait".

" Un règlement pour la compagnie des pompiers" est alors édicté en 1872 par la commune dans lequel, entre autre, nous pouvons juger de son organisation.

"La compagnie est chargée du service des hangars et de celui des deux grosses pompes logées dans le hangar de Jussy ainsi que la petite pompe logée à Sionnet. Quand à la pompe à bras de Monniaz elle est servie par trois hommes dont le plus ancien est le Chef et qui ne fait pas partie de la Compagnie. Néanmoins, ces hommes sont nommés par la commissions des pompes et ils sont placés pour ce qui concerne leur service sous l'autorité supérieure des officiers de la Compagnie". Les pompiers doivent une obéissance militaire à leurs supérieurs de grade en grade... La pompe neuve est plus particulièrement destinée à porter secours hors de la Commune; elle reçoit par cette raison la dénomination de Pompe Campagnarde. toutefois, elle ne devra pas, dans la règle, se transporter à une distance de plus d'une lieue de son hangar...."

1874-1879: capitaine Louis Raymond.

"6 au 7 juin 1874 un incendie a éclaté à Plainpalais dans la nuit, la pompe de Jussy était prête à partir et attelée de 4 chevaux; mais sur les avis télégraphique venus de Genève, il a été décidé qu'elle ne partirait pas; on a rentré la pompe dans le hangar et congédié hommes et chevaux...."

1879-1894: capitaine Jacques-François Revilliod.

1894-1906: capitaine Marc Yersin.